L'univers pour dormir



Mobile de Munari ici
 
Selon Maria Montessori, il faut aménager l’espace pour permettre à l’enfant d’être indépendant. S’il se réveille au milieu de la nuit par ce qu’il a soif, il doit pouvoir se lever, trouver de quoi boire, se servir, boire et aller se recoucher sans que vous n’en soyez inquiété. Bon ça c’est la théorie, car en général « bébé Montessori » ou pas, il pleure pour qu’on l’aide à régler son problème…
Selon le livre de Marie-Hélène Place (que je vous recommande vivement si vous attendez un bébé) 60 activités Montessori pour votre bébé, il faut aménager quatre espaces :

  • Un espace pour dormir
  • Un espace pour la toilette
  • Un espace pour manger
  • Un espace pour l’activité.


Aujourd’hui parlons de l’espace pour dormir. Les puristes, mettent en place dans la chambre de leur minuscule bébé un futon (le plus bas possible) recouvert d’une couette, le tout sur un tapis. Bon en tant que jeunes parents (enfin inexpérimentés…) se dire que votre moins de 6 mois va pouvoir se déplacer dans la chambre en pleine nuit et que vous risquez de le retrouver derrière la porte le lendemain matin ou pire étouffé dans sa couette et bien… c’est inimaginable ! Alors comme tous les parents, nous avons opté pour le bon vieux lit à barreau et la gigoteuse.
 
Pour le tuto de la gigoteuse c'est ici et pour les dragons en origamis c'est

Mais vers 15 mois Hugo sortait plus facilement de sa gigoteuse qu’il n’y entrait, ça lui a valu quelques nuits fraiches… Bon! Nous avons opté pour la couette après tout maintenant il sait l’enlever de son visage au besoin. Et puis, après Hugo entrepris d’atteindre les peluches justes à côté du lit, en s’appuyant sur les barrières… et tiens si j’escaladais le lit… Bon là c’est hors de question que mon enfant ne tombe de presque deux fois et demie sa taille. On enleva les barreaux, les pieds et on posa le sommier et le matelas sur un tapis de dalle en mousse… Tiens ! Comme les puriste!



Nous avons fabriquer par la suite un lit sur mesure 
Un coté est découpé pour permettre à Hugo de descendre comme il veut.
Une erreur de mesure se transforme en coffre à peluche ;)


Je me disais qu’il ne resterait jamais en place, que la sieste allait se résumer à des allers-retours permanents pour recoucher le bébé, que le rituel du couché deviendrait un calvaire, que tous les matins j’allais retrouver la chambre sens dessus dessous… Et bien non ! 
Nous avons été agréablement surpris de voir notre bébé resté couché dans son lit dès la première sieste. Le matin il restait même dans son lit en attendant (enfin en fessant quand même un max de bruit) que nous arrivions pour le sortir du lit. Ceci peut paraître super aux yeux de certains parents mais pas pour nous, car nous espérions qu’il sorte de son lit, qu’il s’occupe seul jusqu’à ce qu’il ait faim afin de grappiller quelques minutes de sommeil (oui nous sommes des parents égoïstes)… Avec le temps il s’est affranchi de ces barrières visuelles, il commença à aller chercher un jeu ou un livre en se réveillant, et maintenant le soir il prend l’habitude de jouer un peu avant de se recoucher seul… Bref, le fait d’enlever les barreaux n’a en aucun cas compliqué le coucher. (N’hésitez pas à partager vos expériences.)

Le seul bémol à cette aventure est que nous avons eu la mauvaise surprise de ramasser Hugo à côté de son lit, duquel il tombait au milieu de la nuit… Il tombait dans son sommeil et dormait moitié sur les dalles en mousse, moitié sur le lit. Mais ça c’est à cause des barreaux ! 

Je m’explique ici : de 0 à 7 ans un enfant construit son schéma corporel et sa structuration dans l’espace, dans un premier temps grâce à l'expérience vécue (ou subit, avant 4 mois par exemple il prend conscience de ses pieds si vous lui massez), puis grâce à la manipulation (il va prendre conscience de ses pieds en les attrapant et en les goûtant…), enfin grâce à la représentation intellectuelle (il a conscience de ses pieds car il sait qu’il existe chez lui et chez les autres, il les montre et les nomes) ici . Si vous mettez un enfant en pleine structuration de l’espace dans un lit à barreaux, il se dira que l’espace prend fin quand il tape dans les barreaux pas besoin à ce moment-là de chercher d’autre sensation comme celle du vide, une fois que vous retirez les barreaux, l’enfant se déplacera tant qu’il ne boutera pas dans quelque chose et donc tombera dans le vide. Un enfant qui n’a jamais eu de barreaux saura naturellement que la sensation de vide correspond au bout du lit et ne franchira pas la limite. 


Maintenant que nous savons comment marche un bébé, nous sommes plus rassurés avec l’idée de mettre un tout petit sur un futon. D’une part, avant 4 mois il ne peut pas se déplacer, donc il ne risque pas de tomber. Un bébé qui commence à se retourner ne le fait en général qu’éveiller, pas de risque qu’il tombe du futon pendant la nuit. D'autres par, quand il sera dans la capacité physique de se déplacer pendant son sommeil, il aura cette même capacité éveillée et donc pourra regagner son lit !
Par contre, je ne suis toujours pas à l’aise avec une couette, autant un moins de 4 mois, ne peux pas faire suffisamment de mouvement pour tomber de son lit, autant il peut remuer ses jambes et déplacer la couette sur son visage, sans pour autant penser à la retirer. Donc tant qu’il n’aura pas la capacité de retirer la couette de son visage (entre 3-4 mois, mettez un chiffon ou Doudou sur son visage, s’il le retire, il devrait en faire autant avec la couette), il sera en gigoteuse. C’est un bon compromis aussi avec le besoin du bébé d’être bien serré au chaud.



Donc pour l’espace pour dormir, je vous conseille dès la naissance, de mettre le petit sur un futon autour duquel vous aurez mis un gros tapis ou des dalles en mousse. Et de changer la gigoteuse pour une couette dès que votre petit est capable de se découvrir et recouvrir…

Pour les autres espaces c’est une autre histoire, on en reparle bientôt. En attendant bonne journée à tous !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire